Charte

LA CHARTE
des Éleveurs du
Bocage Choletais

Cette Charte est le fruit d’un travail de fond engagé par un groupe d’éleveurs des Mauges.

Passionné par leur métier, ils produisent une viande de haute qualité issue exclusivement de troupeaux de races à viande, garantie par un système d’élevage traditionnel et un soin particulier à leurs animaux. Ils désirent faire découvrir et partager cet amour de l’élevage au Pays des Mauges.
Ce groupe d’éleveurs a décidé, au travers de cette charte de qualité, de :
  •  garantir au consommateur la qualité irréprochable de leur viande produite sainement, de par les conditions d’élevage de leurs exploitations (garanties sur les modes de production, de l’alimentation jusqu’à l’environnement)
  •  garantir avec ses partenaires : abatteurs, bouchers et distributeurs, une traçabilité simple et directe, grâce à l’identification précise du circuit que l’animal a suivi depuis l’exploitation jusqu'à l’étal, en s’entourant des partenaires locaux, les plus proches et les plus fiables possibles
Ces éleveurs s’engagent autour de trois axes, indissociables les uns des autres, à savoir :
  •   Produire une viande de haute qualité, de manière naturelle et traditionnelle sur les Mauges
  •   Ouvrir leurs exploitations par souci de transparence
  •   Accueillir et partager sur leur métier, sur la production de viande bovine.
La zone d’application de cette charte s’étend à une trentaine d’élevages situés sur l’ensemble des Mauges INSEE (cantons de Beaupréau, Champtoceaux, Cholet, Chemillé, Montfaucon sur Moine, Montrevault, St Florent le Vieil et Vihiers).


 1.  Produire naturel dans le choletais
    Une alimentation saine, produite sur l’exploitation
    et basée sur l’herb
    Une amimentation à base d'herbe !
    L’alimentation du troupeau est une alimentation, à base d’herbe, directement au pâturage lorsque la saison le permet ou bien stockée sous forme de foin et d’ensilage pour l’hiver. C’est donc un environnement et un paysage de pâturages qui sont privilégiés.
      L'environnement protégé !
      Le maïs, produit sur l’exploitation, vient en complément de l’alimentation en fourrage. Nous nous engageons à l’utiliser modérément, sa culture étant plus agressive pour l’environnement (demande en engrais importante, désherbage, fort besoin en eau., par exemple)
        Des compléments de la ferme !  
        La complémentation, nécessaire pour l’équilibre de la ration de nos animaux, se fait à partir d’aliments, produits sur l’exploitation (céréales, protéagineux, …) ou d’aliments achetés (pulpes de betterave,…) en complément ou en cas de rupture de stock. Ces achats à l’extérieur, nécessaires en ce qui concerne l’apport des éléments nutritionnels azotés, sont limités qualitativement (exclusivement des aliments « simples », pas de mélanges du commerce, sauf s’ils sont agréés « label », ceci afin d’être le  plus sûr possible quant à la nature et l’origine alimentaire de ces produits) et quantitativement, afin d’assurer un équilibre d’ensemble du système d’exploitation par rapport à son milieu. 
          Pas de cultures transgéniques !
          Nous ne cultivons pas à partir de semences  transgéniques.
            Les taurillons !
            Le cas des taurillons : une vache donne naissance à un veau par an, qui, ultérieurement rentrera dans un cycle de reproduction si c’est une femelle de qualité. La valorisation des mâles se fait par la production de taurillons, qui, ayant une coloration de viande plus claire, trouvent moins d’amateurs en France ; c’est ainsi plutôt un produit d’exportation. L’équilibre de ce système passe par l’engraissement optimisé de ces animaux, qui nécessite une alimentation à base de maïs, d’où la présence plus importante de cette culture sur les exploitations qui en élèvent.
              
            Une conduite d’élevage : naisseurs – engraisseurs
            respectueux de l’animal et de l’environnement : 

            Un suivi de la naissance à la finition !
            Dans nos exploitations, nous assurons l’élevage de l’animal de la naissance à la finition : nous sommes des naisseurs - engraisseurs, ce qui garantit l’origine de nos animaux, élevés d’abord sous leur mère, puis au pâturage. Le système « naisseur - engraisseur », contrairement au système « d’embouche » (où l’on engraisse pour la boucherie des animaux nés et élevés sur d’autres exploitations), permet le juste équilibre entre l’espace et l’élevage, sur des exploitations « artisanales ».

            Des races à viande ! 
            Nos animaux sont élevés pour la viande : ce sont des races dites allaitantes « qui allaitent leurs veaux », sélectionnées pour leurs aptitudes à l’élevage et pour leurs qualités bouchères. Notre choix ne s’est pas arrêté sur une race spécifique, car l’identité des Mauges, c’est sa diversité d’élevage. Ainsi, vous trouverez chez nous des Maine – Anjou, des Charolaises, des Blondes d’aquitaine, des Limousines, des Parthenaises. Vous pourrez, parfois,  rencontrer des animaux croisés entre ces différentes races à viande.

            Le repect des animaux ! 
            Le respect de nos animaux s’exprime durant tout le cycle de vie de nos bêtes : un sevrage à l’âge de 6 – 8 mois, une alimentation équilibrée en période de croissance, leur aspect extérieur prouvant leur bonne santé (comportement, état général, propreté) ; un espace suffisamment confortable l’hiver (paillage…) et suffisamment ombragé et libre l’été (présence de haie, point d’eau propre…) Nous sommes des éleveurs, passionnés par nos bêtes : notre bien-être passe obligatoirement par celui de nos animaux, nous en sommes convaincus « un animal stressé nous stresse ! ». Ainsi lors des manipulations, notre sécurité est liée aux précautions que nous prenons pour garantir leur calme.

            un maximum d'attention pour no bêtes et pour notre environnement ! 
            Notre exploitation est organisée en fonction de nos animaux :
            •  Les surfaces fourragères de la ferme sont orientées pour un pâturage le plus long possible, le reste étant affecté à la constitution de réserves (foin et ensilage d’herbe et de maïs) pour les périodes de repos de la végétation (dès l’été pour les Mauges).
            •  Les bâtiments sont propres et confortables (minimum 8 m² par vache en stabulation libre), le paillage y est fréquent (afin d’avoir des animaux calmes et propres), notre souci étant de respecter à la fois le confort de nos animaux et l’environnement.
            •  Le système d’élevage allaitant naisseurs – engraisseurs est l’activité agricole la plus en phase avec son environnement dans les Mauges. Il préserve une qualité et une beauté des paysages avec ses haies et son bocage. Il offre également des garanties vis-à-vis de la qualité de l’eau, le nombre d’animaux présents sur l’exploitation étant en équilibre avec la surface en prairies.
            La Prévention ! 
            En ce qui concerne l’aspect sanitaire, nous avons choisi de travailler en préventif (vaccination, bonnes conditions d’élevage) et de traiter uniquement lorsque cela est utile. Une alimentation équilibrée, des bâtiments propres, des périodes de pâturage y participent.

            Une finition pour une qualité de la viande

             L’objectif étant de fournir une viande rouge et tendre, nous mettons toutes les chances de notre côté pour garantir ces qualités. Les animaux vendus sont des femelles âgées de 3 ans, à 8 ans révolus au maximum. L’une des étapes fondamentales est la finition de celle-ci.  Là s’exprime tout particulièrement notre savoir – faire, hérité d’une tradition vieille de plus de trois siècles dans les Mauges.
            Pour la finition -la période pendant laquelle l’animal est nourri de façon à produire une viande de qualité- nous procédons ainsi :

            La bonne santé initiale ! 
            Avant d’entamer cette phase, nous accordons une très grande importance à l’état initial de la bête, état qui permettra la valorisation optimale de la ration de finition [le plus de muscle possible avec le moins de gras possible].

            Une finition lente, gage de qualité bouchère ! 
            Cette finition, d’au minimum 90 jours (certaines bêtes nécessitent jusqu’à 180 jours), est lente. Cela permet alors d’obtenir une viande persillée, de belle qualité. 

            Une alimentation adaptée ! 
            L’alimentation est adaptée à ces exigences : un aliment de base fermier et saisonnier (Au printemps, l’herbe des pâturages. L’hiver, les réserves de fourrages récoltés sur l’exploitation, avec un maximum de 30 % de maïs) et des compléments simples et équilibrés (céréales, pulpe de betterave, lin…).
            La finition requiert quelques aliments appelé « compléments », que l’on ne peut produire sur l’exploitation (lin, pulpe…). Leur achat à l’extérieur ne se fait alors que sous forme simple, ou à défaut sous forme de mélange clairement identifié, c’est à dire dont l’éleveur connaît exactement la composition.
             

            Le " sur mesure " ! 
            Cette conduite d’engraissement est menée à l’unité (chaque bête est différente, unique) ou en petits lots de 3 – 4 bêtes pour des commodités d’élevage. Un carnet (disponible), où est portée la composition de la ration journalière, nous permet de maîtriser cette phase de finition et les liens entre alimentation et qualité du produit dans l’assiette.  

            Le suivi de l'étable à l'étal !                                                                                    Une fois la bête prête, nous suivons son parcours de l’étable à l’étal, nous désirons aller au-delà de notre métier d’éleveur, afin d’être en mesure de garantir cette qualité de viande. Nous avons sélectionné l’abattoir qui nous garantit des conditions d’abattage respectueux pour l’animal, ainsi qu’une traçabilité sans faille, et des conditions de premières transformations irréprochables. C’est en partenariat avec votre distributeur (boucher, supérette ou grande surface…) que nous avons décidé d’un délai de maturation [12 jours en carcasse et 10 jours en prêt–à–découper (PAD) ] et d’une qualité de découpe telle quelle vous est proposée. Ils maîtrisent leur métier comme nous pensons maîtriser le nôtre.
            2.  Avoir des exploitations à visiter 

            Nous ne pouvons nous contenter de produire une viande de qualité, sans être dans la transparence la plus totale : nous vous invitons à venir découvrir nos bêtes, nos exploitations. 

            Tout se voit, tout s'explique ! 
            Nous partons du principe que tout est visitable. Nous avons cette exigence au sein du groupe d’éleveurs réunis autour de cette charte. Les « cercles de qualité » que nous organisons entre éleveurs nous permettent cette continuelle remise en cause pour faire toujours mieux.

             Une ferme accueillante ! 
            Une ferme accueillante, c’est une ferme dont les abords sont propres, où l’entretien est régulier. C’est un lieu ordré, où l’environnement est agréable, les haies sont entretenues, le visiteur prendra plaisir à s’y promener. L’été est la saison la plus propice pour permettre l’accès à l’ensemble de l’exploitation. L’hiver, les conditions climatiques peuvent rendre l’accès plus délicat, le choix des éleveurs n’est pas d’aseptiser leur environnement avec du béton, mais de le tenir convenable, car c’est aussi le cadre de vie.
              
             Une identité " exploitation d'élevage " ! 
            Une exploitation d’élevage « viande » ne ressemble pas aux autres, c’est une exploitation où l’équilibre entre production et milieu se sent et se voit : les prairies, le bocage, la propreté et le calme du troupeau permettent de l’agrément, aisément discernable par les visiteurs.
              
             Une image forte, Une Image " Viande de qualité " !
            Afin de rappeler le lien étroit entre l’exploitation et la viande commercialisée, une signalétique sera mise en place pour les visiteurs (panneaux…), le nom de la ferme sera indiqué, ainsi que le logo « Eleveurs du Bocage Choletais », identique à celui de l’étal. Nous comptons sur la lisibilité  de la cohérence entre l’aspect de nos exploitations et le caractère de notre viande, pour assurer une image forte de qualité d’un bout à l’autre de la chaîne.

             3.  Savoir accueillir et communiquer la passion de son métier
            Le volet communication et promotion du produit passe également par notre capacité d’expression sur notre produit, son environnement, notre métier, notre passion. Nous gagnerons la confiance du consommateur par l’authenticité, la simplicité et la sincérité.

            La disponibilité pour le dialogue ! 
            Pour valoriser nos atouts (qualité, environnement, proximité…), nous sommes prêts à prendre du temps pour accueillir, écouter ; nous sommes ouverts au dialogue, conscients qu’il faut intégrer les préoccupations des consommateurs, leur donner la possibilité de s’exprimer et d’être écoutés.
              
             Une passion à partager ! 
            Nous sommes des éleveurs passionnés par notre métier. Riches de cette passion, nous voulons faire découvrir notre métier d’éleveur, le territoire sur le quel nous l’exerçons, notre savoir-faire . Nous voulons montrer notre ancrage au sein d’un réseau local, garant d’une traçabilité simple, d’une qualité du produit, d’un environnement rural vivant.

            La promotion de la viande !
            Notre souci est d’être en mesure d’assurer un « service après vente » sur le produit viande : nous voulons être capables de faire la relation « animal – viande », par souci d’amélioration constante de nos pratiques.


            ANNEXE CHARTE VEAUX 



            · Un veau né et élevé avec sa mère sur l’exploitation
            · Produire un veau lourd,
             * Poids de carcasse de 130 à 190 kg avec la   recherche de l’optimum : 150 kgs
            * Age : 5 - 8 mois
            * Gras de couverture (note 2 à 3)
            * Couleur rosée (note 2 à 3)
             · Conformation R.U.E

            · Une alimentation à base de lait de sa mère et complémentée
                  Ration à base de lait de sa mère et complémentée aux céréales :
            · Le lait de sa mère constitue la base de l’alimentation du veau pendant toute la durée de son élevage.
            · Il ne doit pas être sevré.
            · Une alimentation complémentaire à base de céréales est mise à disposition de l’animal en distribution libre dès sa naissance.
            · Le veau a à sa disposition en permanence du foin et de l’eau.
                · Une individualisation de la conduite du lot
            · Elevage en petits lots homogènes (4 à 5 vaches et veaux) en étable ou à l’extérieur.
            · Le veau est élevé en liberté, dans des étables spacieuses sur des litières de paille confortable.